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Nos actions

AVRIL 2024
Le fléau des moules quagga dans le lac Léman
Les moules quagga – dreissena bugensis – deviennent un danger pour l’environnement en se multipliant et en envahissant progressivement tous les lacs suisses, dont le Léman.
Cette moule invasive n’a été détectée en Suisse qu’en 2011 à Bâle et en 2015 dans le lac Léman.
Cette espèce qui envahit le lac Léman est originaire de la mer Noire. Elle a été introduite par l’Homme en s’accrochant aux coques des navigations où elle est transportée, soit sous sa forme adulte soit sous sa forme larvaire en passant ainsi mers et cours d’eau très facilement et de manière incognito.
L’introduction et à la propagation de la moule quagga sont clairement liées aux activités humaines. Les propriétaires de bateaux  doivent pratiquer des actions préventives nécessaires pour que les navires puissent être correctement et intégralement nettoyés  et que les plaisanciers soient informés sur ce risque majeur.
Cette espèce se propage déjà dans les grands lacs d’Amérique du Nord depuis les années 1980 et les modèles de propagation observés en Suisse correspondent en grande partie à l’évolution constatée dans les lacs Huron, Ontario, Michigan et Erie.
En comparant et en faisant le parallèle entre les deux situations, il peut être estimé que la moule quagga va se répandre de façon exponentielle dans les lacs et cours d’eau suisses et que sa biomasse va incroyablement se multiplier d’ici à 22 ans dans le Léman, le lac de Constance et le lac de Bienne notamment.
Ainsi, la biomasse par mètre carré devrait passer du facteur 9 à 20 !
La moule quagga devrait également se multiplier dans les zones profondes des lacs où elle pourrait recouvrir les fonds marins, ce qui empêcherait la petite faune de respirer et uniformiserait le milieu.
La moule quagga fait partie des 12 espèces exogènes envahissantes identifiées dans le lac Léman et aujourd’hui, la moule quagga est considérée comme l’une des espèces envahissantes d’eau douce les plus agressives de l’hémisphère Nord  car elle se reproduit très rapidement et massivement, même à basse température.
Des densités pouvant aller jusqu’à 15 000 individus par m2 ont été observées dans le Léman !
Ce petit envahisseur aquatique est responsable d’effets néfastes multiples.
En effet, la moule quagga représente une menace pour la biodiversité indigène, mais affecte aussi considérablement la pêche, la baignade, la production d’eau potable  – en obstruant les canalisations.
Chaque moule peut filtrer jusqu’à 2 litres d’eau par jour mais également du phytoplancton qui constitue la base de la chaîne alimentaire des lacs. Elle prive ainsi d’autres espèces de nutriments et peut induire une baisse des captures et entraîner des répercussions économiques pour les pêcheurs.
De plus, cette activité de filtration augmente la clarté de l’eau ce qui entraîne une pénétration plus profonde et plus forte de la lumière, empêchant le brassage total des eaux et conduisant ainsi à une diminution de la quantité d’oxygène dans les zones profondes et à une libération du phosphore des sédiments tout en augmentant le risque de prolifération de cyanobactéries.
Pour lutter contre la prolifération de la moule quagga il est impératif de tout mettre en œuvre pour que les écosystèmes encore préservés – tels les lacs de Zurich et des Quatre-Cantons pour le moment – soient protégés contre l’introduction accidentelle de cette espèce exotique. En effet, une fois introduite, son éradication est impossible et il n’est plus possible de stopper sa dynamique de propagation.
MARS 2024
Le Léman souffre du réchauffement climatique
« Une augmentation préoccupante des températures des eaux du Léman« . Ce constat alarmant a été dressé dans le rapport annuel de février 2024 de la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL).
La qualité des eaux du Léman est mise sous forte pression par le dérèglement climatique. En effet, la température des eaux du Léman ne cesse d’augmenter et le lac se réchauffe beaucoup trop  rapidement – quatre ou cinq fois plus vite que les océans pour illustrer le propos.
Que ce soit en surface ou en profondeur, aucune zone n’est épargnée.
Ainsi, en surface, la température moyenne annuelle a atteint 13,6 °C ce qui représente une augmentation de 1,2 °C par rapport à la période de référence – de 1991 à 2020.
En profondeur, la tendance au réchauffement est de 1°C depuis 2012, année du dernier brassage complet des eaux.
Ce dernier phénomène est primordial car il brasse, mélange les eaux de surface et celles profondes. Ce brassage sert à mélanger les nutriments, à ramener l’oxygène de la surface vers le fond et donc à maintenir une bonne qualité de l’eau, uniformément dans le lac.
Ce brassage se produit en période hivernale  – soit la période de l’année où les températures en surface et celles en profondeur sont les plus similaires, l’eau se mélangeant ainsi naturellement notamment grâce au vent.
Malheureusement, cette année, le brassage des eaux n’est allé que jusqu’à 130 mètres au lieu des 310 mètres nécessaires pour un brassage total. De plus, ce niveau remonte constamment.
Cette absence de brassage des eaux – causée par des hivers de plus en plus doux qui conduisent  à des écarts de température plus importants entre la surface et les profondeur –  est dramatique pour le lac car elle conduit à un blocage de la réoxygénation des couches profondes et maintient une concentration en phosphore au-dessus de l’objectif souhaité.
Tout le phosphore, qui pour le moment reste au fond, pourrait remonter à la surface. Cet accroissement du phosphore entraînerait des réactions en chaîne : en entraînant une prolifération d’algues et de plantes aquatiques cela  accélérerait l’eutrophisation tout en augmentant la présence de cyanobactéries dans les lacs. Ces dernières peuvent produire certaines toxines pouvant provoquer des troubles de santé chez les animaux mais aussi chez les humains.
De plus, cela a des conséquences sur la biodiversité du lac avec notamment une population d’ombles chevaliers et de fera en chute drastique alors que d’autres espèces exotiques envahissantes peuvent à terme menacer les équilibres comme l’accroissement de la moule quagga ou de l’écrevisse américaine. Les températures élevées entraînent également des modifications dans les dates de reproduction du corégone et des perches.
L’approvisionnement en eau potable est également menacé alors que le lac Léman fournit 90% des besoins en eau potable du canton.
2022 fut une année record de chaleur pour le lac Léman à cause d’une faible pluviométrie couplée à un fort rayonnement solaire. De plus, la région alpine est une des zones les plus vulnérables au réchauffement climatique alors qu’elle regroupe les sources des plus grands fleuves européens et un énorme îlot de fraîcheur.
Pour éviter que la situation s’aggrave et ne devienne dramatique, il faut tout mettre en œuvre pour éviter que la qualité de l’eau se détériore plus et pour garantir à tous l’usage du Léman – aussi bien pour les loisirs que pour la pêche professionnelle en passant par l’approvisionnement en eau.
Pour sauver le lac, il est nécessaire d’informer pour sensibiliser populations et collectivités à la singularité de ce lac et à tous les bienfaits qu’il nous apporte à tous !
FEVRIER 2024
Le danger des composants perfluorés du fart au fluor utilisé par les skieurs.
En cette période hivernale, beaucoup d’adeptes du ski ont déjà les yeux tournés vers les pistes, les skis fartés pour profiter de la neige.
Cependant, peu savent que le fart, utilisé pour améliorer le glissement et l’adhérence sur la neige, est un danger pour l’environnement et pour le farteur.
Beaucoup voient cela uniquement comme une sorte de cirage alors qu’en fait le fart se compose de composés chimiques hautement toxiques, les PFAS ou substances per et polyfluoroalkylées. Ces composants sont aussi appelés « produits chimiques éternels » en raison de leur persistance dans l’environnement où ils sont très peu dégradés et où ils mettent des centaines d’années à se dégrader.
Ces PFAS représentent une large famille de plus de 4000 composés chimiques avec de multiples propriétés : antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs…
Ils sont, depuis les années 1950, utilisés dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires… et le fart des skis.
L’utilisation variée de ces composés chimiques, combinée à leur caractère très persistant entraîne une contamination detous les milieux : l’eau, l’air, les sols ou encore les sédiments. Ils s’accumulent aussi dans les organismes vivants et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. D’autres, plus mobiles, sont transportés sur de très longues distances par l’eau ou l’air et peuvent se retrouver jusque dans les océans Arctique et Antarctique.
Les effets de la toxicité de ces composés chimiques sur la santé humaine sont multiples. Ils  peuvent causer des cancers, avoir des effets délétères sur la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire.
Revenons à nos skis. Si jusqu’aux années 60 des farts naturels étaient préconisés (à base de cire d’abeille notamment), à partir des années 80, la communauté des skieurs découvre un produit bien plus efficace : le fart au fluor qui a en effet la caractéristique de repousser très efficacement l’eau. Or dans ce produit, on ne dénombre pas moins de quatorze types différents de produits chimiques PFAS !
Ces composants, lorsqu’ils sont chauffés dans le cadre du fartage du ski, entraînent des  risques non négligeables pour les farteurs mais aussi pour l’environnement car à chaque glissade ils se répandent sur les pistes où ils se diffusent. Ils contaminent alors l’environnement, dont les nappes phréatiques, en se propageant largement.
Pour le skieur qui prépare ses skis, le risque est extrêmement important. En effet, aucun organisme vivant n’est capable de dégrader les PFAS. Quand ils sont inhalés, respirés, absorbés, il est impossible de les éliminer et ils s’accumulent dans les organismes.
Pour réduire les risques lors du fartage, les recommandations de sécurités sont lourdes. Il faut utiliser un masque équipé d’une ventilation ou d’un filtre et dans une pièce bien ventilée avec une hotte aspirante. Le port de gants et de lunettes sont aussi nécessaires.
Or, les utilisateurs les plus courants, les particuliers notamment l’appliquent souvent à domicile sans protection et dans des lieux non équipés.
En mars 2023, la Fédération internationale de ski et de snowboard a décidé d’interdire l’utilisation du fluor pour le fartage des skis dans les courses professionnelles en raison du risque de toxicité qui lui est attaché.
JANVIER 2024
Un des problèmes du réchauffement climatique : les ours n’arrivent plus à rentrer en hibernation !
Que ce soit au Japon, en Sibérie ou aux USA,  les ours n’hibernent plus à cause du réchauffement climatique. Ce dernier est en effet à la fois responsable du manque de sommeil des ours qui, quand il fait trop chaud et à l’instar des humains, n’arrivent plus à dormir mais aussi du manque de ressources nécessaires à la préparation de leur hibernation.
Ce manque d’hibernation et les insomnies qui en découlent  posent de sérieux problèmes. En effet, incapables de trouver le sommeil, ils sortent de leur refuges affamés et en état second.
Ne trouvant pas assez de nourriture, ils se rapprochent alors dangereusement des habitations.
Dans l’Arctique, l’activité humaine le pousse à aller chercher sa nourriture dans les poubelles des villes isolées et pire, parfois, à s’entre-dévorer.

 La hausse du nombre de confrontations avec les humains inquiète les populations locales ainsi que les scientifiques.

Par exemple, en 2023, entre début avril et fin octobre, le ministère japonais de l’Environnement a recensé 159 attaques d’ours dans le pays alors qu’en 2022 il y en a eues seulement 68. Jusqu’ici, les attaques avaient lieu essentiellement en forêt ou en montagne mais depuis 2023, celles-ci ont lieu dans des zones habitées, dans des régions rurales.
La multiplication de ces attaques est en grande partie liée au dérèglement des saisons. En effet, les ours ne trouvent plus en forêt leur nourriture habituelle.
Normalement, à l’automne ils engloutissent glands, châtaignes, noix de hêtre, saumons qui remontent les rivières. Cette activité leur permet de stocker gras et protéines avant d’entrer en hibernation. Or, à cause du réchauffement climatique les denrées nécessaires à leur hibernation viennent à manquer. Beaucoup n’ont pas accumulé assez de gras pour hiberner et ils passent l’hiver totalement éveillés à attaquer plus régulièrement des animaux et parfois des humains.
Les températures automnales bien trop élevées ont également perturbé les entrées en hibernation. Certains animaux et principalement les mâles ont été vus errant dans un état de demi-sommeil, comme en état second, un mois après la période à laquelle ils entrent habituellement en hibernation c’est à dire vers la fin octobre dans la région de l’Amour dans l’Extrême-Orient russe. Les températures moyennes ont dépassé la norme de 1,5 à 2,0 °C et ceci a causé cette souffrance empêchant les ours bruns de répondre à leur besoin physiologique d’hiberner.
Le réchauffement climatique impacte négativement humains, végétaux, animaux et tous en souffrent. A nous de faire attention, pour nous, mais aussi pour eux car malheureusement ils n’en sont pas responsables. Ils sont seulement des victimes innocentes, des victimes du réchauffement climatique causé par l’Homme mais aussi de la répression humaine quand ils s’en prennent à lui dans un unique but de subsistance.
DECEMBRE 2023
Incendies dramatiques dans le Pantanal.
Des incendies hors de contrôle sévissent actuellement dans le Pantanal, immense sanctuaire de biodiversité qui abrite plus de 2000 espèces de plantes différentes et des milliers d’espèces animales dont les célèbres jaguars – la zone abritant la plus forte concentration au monde. C’est également la plus grande zone humide de la planète.
Le Pantanal est un écosystème qui couvre environ 170 000 km², au sud de l’Amazonie et à cheval sur le Brésil, la Bolivie et le Paraguay. C’est un biome essentiellement composé de prairies et de savanes inondables.

Entre le 1er et le 12 novembre 2023, les satellites de l’Institut brésilien de recherches spatiales  ont décompté 2 387 foyers d’incendie qui se rencontrent ensuite pour former des méga-feux.
C’est onze fois plus qu’il y a un an, soit une augmentation de plus de 1.000 % par rapport à l’ensemble du mois de novembre 2022.
Ces feux sont incontrôlables !
Dans cette zone censée être complètement inondée, il ne reste que de petits étangs. De plus, ceci complique énormément les défis logistiques nécessaires car la plupart des sites touchés par les flammes ne sont accessibles que par bateau ce qui rend l’intervention des secours très difficile voire impossible. Le Pantanal est une région normalement habituée aux incendies et elle est capable de se régénérer naturellement, mais là, avec un tel enchaînement d’incendies cela est impossible.
Le parc de la Rencontre des eaux, dans l’État de Mato Grosso est particulièrement touché et il a perdu en un peu plus d’un mois 32 % de sa surface. Plus de 260.000 hectares de végétation sont déjà partis en fumée.
Déjà en 2019, la zone avait été détruite par les flammes. Les experts craignent que ces phénomènes trop rapprochés ne permettent pas à l’écosystème de se remettre sur pied. Les animaux de la région souffrent directement des feux qui les consument, mais aussi de la sécheresse engendrée et des fumées toxiques inhalées.
La faune qui y vit est en grand danger !
La zone est devenue un cimetière à ciel ouvert pour de nombreux animaux; de nombreux cadavres calcinés de reptiles et autres mammifères jonchent la zone. D’autres sont morts par inhalation de fumées.
Mais, les expositions directes aux flammes et à la fumée ne sont pas les seules responsables de la catastrophe pour cet écosystème. La famine, qui va en découler, risque d’accentuer les dégâts.  De nombreux animaux sont morts, parmi lesquels des insectes, des reptiles, des amphibiens ou des petits mammifères et une grosse  partie de la chaîne alimentaire est détruite. La faune risque ainsi, par un effet domino, un effondrement de la base jusqu’au sommet, ce qui pourrait mettre en danger la population de jaguars.
Selon les spécialistes, les origines de ces incendies sont causées avant tout par l’action humaine, notamment l’usage de la technique du brûlis pour l’expansion agricole.
La situation actuelle a été aggravée par une sécheresse exceptionnelle et à une dramatique combinaison de vents violents et de vagues de chaleur.
Selon les experts, le dérèglement climatique intensifie les événements extrêmes comme les feux de forêts, mais aussi la sécheresse.
Le dernier rapport des experts du Giec souligne que la probabilité de feux de forêt de portée catastrophique devrait augmenter entre 30% et 60% d’ici la fin de ce siècle.
NOVEMBRE 2023
Le vaquita
Le comité scientifique de la Commission baleinière internationale (CBI), qui suit notamment l’évolution des populations de cétacés, a publié le 7 août dernier une « alerte d’extinction » concernant le vaquita.
Il est à noter que c’est la première fois, de ses 70 ans d’histoire, que la CBI lance une telle alerte !
Le vaquita est malheureusement le mammifère marin le plus menacé de la Terre. Il est d’ailleurs classé « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le marsouin vaquita (Phocoena sinus) est un très petit marsouin timide et endémique  qui ne vit qu’à l’extrémité nord des eaux du golfe de Californie – ou mer de Cortés.
D’une population approximative de 570 individus en 1997, leur nombre s’est dramatiquement effondré puisqu’actuellement il n’y a plus que … 10 individus recensés ! Soit une quasi-extinction !
L’enchevêtrement des branchies des individus dans les filets maillants est la principale cause de mortalité des marsouins vaquita.
Que sont les filets maillants à l’origine de cette hécatombe ?
Les filets maillants utilisés pour la pêche sont constitués d’une nappe rectangulaire déployée verticalement dans l’eau. Des flotteurs sont fixés sur la partie supérieure. La partie inférieure est lestée pour maintenir les filets en position verticale.
Le maillage de la nappe est adapté à une espèce recherchée mais n’est absolument pas sélective. Le filet maillant piège le poisson en le retenant dans la maille au niveau des ouïes.
Les poissons peuvent passer uniquement leur tête à travers les filets, mais pas le reste de leur corps. Une fois que le poisson a traversé, ses branchies sont également prises dans les mailles alors qu’il tente de reculer du filet. Plus le poisson se débat, plus il s’emmêle.
Lorsque le lestage est supérieur à la flottabilité, le filet maillant reste sur le fond. On parle alors de filet calé. Celui-ci est mis à l’eau depuis le navire en plusieurs sections de quelques kilomètres. La longueur totale peut atteindre cinquante kilomètres.
Lorsque le filet est positionné à proximité de la surface et qu’il n’est pas retenu par un ancrage, on parle de filet dérivant. Mis bout à bout, les filets peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres.
En raison de la menace d’enchevêtrement des branchies dans les filets maillants, les autorités ont interdit la pêche au filet maillant dans la région car les vaquitas étaient capturés involontairement lors de pratiques illégales de pêche.

En effet la pêche illégale du totoaba – grand poisson argenté endémique lui aussi du golfe du Mexique – est à l’origine du déclin de la population de vaquitas.
 est un symbole de la dérive de la médecine chinoise avec des enjeux financiers colossaux pour consommer la vessie de ce poisson et des liens avec le crime organisé.
Il faut donc retirer tous les filets maillants et lutter contre la pêche illégale. Espérerons que la gravité de cette annonce  d’ « alerte extinction » de la CBI soit efficace, que le message soit diffusé à un large public afin sauver les vaquitas de l’anéantissement total.
OCTOBRE 2023
Sensibilisation sur la problématique de l’extraction sans cesse croissante de sable et de graviers issus des mers et des océans.
Aujourd’hui, nous souhaitons vous sensibiliser sur une problématique qui concerne toute la planète et met en danger les écosystèmes : l’exploitation exponentielle de l’extraction de sable arraché aux mers et aux océans. Ce sujet est d’autant  plus d’actualité que, ce 5 septembre, l’ONU a alerté sur cette exploitation, à la limite de la surexploitation, qui est à la limite du soutenable pour les mers et les océans.
En effet, en moyenne et par an, quelques six milliards de tonnes de sables proviennent des milieux marins, sur les 50 milliards de tonnes utilisées chaque année par l’humanité. Au niveau marin et pour donner un ordre de grandeur, ces 6 milliards représentent l’équivalent de plus d’un million de camion par jour ou de 2 kilogrammes par jour et par personne. C’est la première fois qu’une telle estimation est produite grâce à l’intelligence artificielle et à un système automatique d’identification des navires permettant le suivi et l’analyse de leurs activités à travers le monde.

Ce programme de suivi est un progrès mais n’en est qu’à ces débuts car pour l’instant seuls 50% des bâtiments navals sont suivis par la division scientifique du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE). Ainsi, pour le moment, l’extraction artisanale et/ou pratiquée à petite échelle et localement le long de côtes peu profondes n’est malheureusement pas prise en compte. Ce sable est surexploité car il est utilisé absolument partout au niveau mondial et dans presque tous les secteurs d’activité comme matériau de construction.  Il est nécessaire pour les constructions des routes, des bâtiments, des barrages, d’éoliennes, de panneaux solaires, de verre … mais aussi pour se protéger contre l’élévation du niveau des mers, sujet tristement d’actualité également.
Mais, ce sable joue également un rôle crucial pour l’environnement en soutenant la biodiversité, en fournissant habitats et lieux de reproductions à une faune et une flore diversifiées et notamment pour les plantes marines qui agissent comme des puits à carbone ou comme éléments filtrant de l’eau. Cette exploitation a des conséquences dramatiques pour l’environnement et la biodiversité marine. En effet, les navires extracteurs de sable aspirent et broient les fonds marins systématiquement. En faisant disparaitre les micro-organismes océaniques ils stérilisent tout sur leur passage
La mer du Nord, l’Asie du Sud-Est et la côte est des Etats-Unis figurent parmi les lieux où les activités de dragage marin sont les plus intenses. Les pays disposant des plus grandes flottes navales extracteurs sont la Chine, les Pays-Bas, les Etats-Unis et la Belgique. Il est nécessaire au vu des conséquences de l’exploitation de cette ressource naturelle d’améliorer les pratiques d’extraction pour qu’elles deviennent plus respectueuses de l’environnement.
De plus, il faut aussi aboutir à une législation  internationale avec des cadres réglementaires harmonisés au niveau mondial ainsi qu’à un programme de surveillance et de veille. Certains pays, dont l’Indonésie, la Thaïlande, la Malaisie, le Vietnam et le Cambodge ont déjà, au cours des vingt dernières années, interdit l’exportation de sable marin. Il est nécessaire de reconnaitre que le sable joue un rôle majeur et stratégique pour l’humanité. Cette ressource doit donc être considérée comme un enjeu majeur mondial et non comme un vulgaire matériau commun disponible indéfiniment.
SEPTEMBRE 2023
Les requins font souvent l’actualité des films au cinéma.
On ne compte plus les films d’épouvante qui leur sont malheureusement dédiés. La conséquence tragique est qu’ils sont vus comme des animaux à abattre alors qu’ils sont nécessaires à l’équilibre des océans.
Il est aussi important de rappeler qu’ils n’attaquent que très rarement les humains et qu’ils sont représentés par plus de 500 espèces.
La diminution du nombre de requins est une catastrophe car ils ont des rôles cruciaux dans leurs milieux. Ainsi, les requins filtreurs comme le requin baleine, le requin pèlerin ou le requin grande-gueule ont des rôles majeurs car les nutriments issus de leurs déjections sont captés par le phytoplancton qui est le démarrage de toutes les chaînes alimentaires océaniques.

Les requins prédateurs eux se situent tout en haut des chaînes alimentaires – qui sont plus longues et complexes dans les océans que sur terre avec une dizaine de maillons soit la moitié moins sur terre. Ils ont donc un rôle de régulateur d’espèces soit en les mangeant soit en les dispersant par leur présence et, par ricochet, cela impacte toutes les espèces situées en dessous d’eux dans les chaînes alimentaires.
Leur disparition a donc des répercussions et déséquilibre des écosystèmes entiers soit en entrainant un épuisement des ressources soit en endommageant les environnements. Les requins sont les clés de voûte de l’océan. En éliminant les individus faibles et malades ils participent également au maintien de populations saines. De plus, comme ils s’attaquent prioritairement aux individus faibles, ils renforcent également le patrimoine génétique de leurs proies. Les requins luttent aussi contre le changement climatique. En effet, ils évitent par leur prédation la surconsommation des herbiers sous-marins qui sont un important réservoir de carbone. Si ces derniers sont trop consommés, ils stockent moins le carbone voire libèrent leurs réserves et ainsi contribuent au réchauffement climatique.
De plus, quand ils meurent naturellement, les cadavres des requins coulent dans les profondeurs de l’océan et ils deviennent des réservoirs de carbone en eaux profondes. Mais, avec la surpêche des requins, une grande partie de ce carbone se retrouve dans l’atmosphère.
Les requins sont donc essentiels à la bonne santé de nos océans !
Mais, malheureusement, les populations de requins déclinent vite et ils sont vulnérables. En réalité, le principal coupable est l’être humain qui tue avec la surpêche chaque année environ 100 millions de requins. Et cette disparition importante de requins endommage les écosystèmes sous-marins qui ont résolument besoin d’eux.
Trois quarts des espèces de requins et de raies du grand large sont en danger d’extinction, et c’est principalement dû à la surpêche.
Le nombre de requins diminue à un rythme effrayant. Plus d’un tiers des espèces de requins sont actuellement menacées d’extinction. Il y a 71 % de requins en moins en haute mer aujourd’hui qu’il y a 50 ans et certaines espèces ont mêmes déclinées de 80% voire 99 %.
Toutes les menaces auxquelles les requins sont confrontés sont amplifiées par le fait que la plupart des requins vivent leur vie au ralenti. Ils sont longs à atteindre la maturité et à se reproduire. Les humains éliminent donc de nombreuses espèces plus vite qu’elles ne sont capables de se reproduire.  
Voici quelques actions que nous pouvons tous faire pour les protéger :
Alertez et informez sur l’importance des requins et leur sauvegarde.
Ne consommez pas de chair de requin comme la soupe d’ailerons ou de produits issus de requins (cartilage, …) et que l’on retrouve aussi dans certains cosmétiques. Signalez aux associations les restaurants, supermarchés en proposant. La réalité est qu’aujourd’hui les requins ont besoin de nous !  Il est nécessaire de les aider afin qu’ils puissent continuer à fournir leurs services écosystémiques qui sont vitaux pour la planète.
Protégez les requins – et ils le méritent ! – ce n’est pas seulement les sauver mais nous sauver tous !

AOUT 2023
Salamandre
Qu’elle est belle et quel plaisir de la découvrir, par hasard, la nuit lors d’une de ses sorties !
Méconnue mais tellement attachante, voici la salamandre !

Petite note d’Histoire en préambule, elle est l’emblème de François I et elle est représentée plus de 300 fois sur les murs et plafonds du château Chambord. La salamandre de Chambord est surmontée d’une couronne qui arbore la devise « Nutrisco et Extinguo » qui signifie « je me nourris du bon feu et j’éteins le mauvais ».
C’est un amphibien, de l’ordre des Urodèles  « queue  visible » à la différence des Anoures « sans queue »  comme les grenouilles et crapauds.
La salamandre tachetée – Salamandra salamandra – est munie de grands yeux noirs avec une peau lisse et noire tachée sur le dos par des motifs jaunes, occasionnellement orange, de points et/ou de lignes. Par la variabilité de ce motif, on peut identifier les individus séparément.
Sa couleur noire tachetée de jaune la rend facilement reconnaissable et lui permet aussi d’annoncer à ses prédateurs qu’elle est toxique. C’est ce que l’on appelle : l’aposématisme.
Elle possède quatre membres épais terminés par des doigts et orteils non palmés; sa queue est cylindrique et arrondie à son extrémité.
C’est un animal essentiellement nocturne que l’on peut voir durant la journée après ou durant de fortes précipitations; elles sortent alors de leurs abris pour se nourrir et se reproduire.
Son activité se déroule principalement à l’automne, quand finissent les grosses chaleurs, puis à la sortie de l’hiver, quandle froid s’amoindrit. Mais, sa sortie peut également avoir lieu en décembre-janvier selon la douceur des températures hivernales.
Le reste du temps, elle hiverne et reste habituellement cachée, seule ou en groupe, dans les mêmes abris que ceux utilisés en période d’activité, à savoir sous des pierres ou des écorces, dans des cavités humides, dans divers trous (terrier de rongeurs, trou de taupe, …) ou dans des cavités / troncs de bois morts.
Cette espèce est la plus proche des milieux forestiers ; elle préfère les boisements mixtes, s’ils présentent une certaine humidité au sol.
Elle peut vivre une vingtaine d’année et sa reproduction est uncas particulier parmi les amphibiens d’Europe Centrale. En effet, les salamandres tachetées s’accouplent exclusivement hors de l’eau. La période d’accouplement dure d’avril à septembre avec un pic d’activité en juillet.
La femelle ne se rend jusqu’à une zone d’eau qu’à la fin de la période embryonnaire, au printemps, afin de déposer les larves qui elles seules sont aquatiques. Une salamandre femelle dépose une cinquantaine de petites larves dans l’eau en une seule ou plusieurs fois, après une période de gestation de plusieurs mois débutée en été.  Les jeunes sont autonomes à la naissance.
Les salamandres adultes se nourrissent dans une large mesure d’organismes invertébrés comme des cloportes, divers coléoptères,  limaces et vers de terre. Les larves, très voraces, sont opportunistes et consomment essentiellement des invertébrés aquatiques.
La salamandre tachetée que l’on retrouve sous nos latitudes est une espèce protégée, via son inscription à l’annexe III de la Convention de Berne, car elle est soumise à de nombreux dangers qui mettent en grave danger l’espèce.
Malheureusement, en dépit de sa protection légale dans de nombreux pays, la salamandre est en Europe en régression constante depuis au moins un siècle
Plusieurs causes semblent expliquer cette régression, dont principalement :
Le recul des zones humides nécessaires à la survie des larves.
La contamination de son environnement par les pesticides et la pollution.
La destruction, fragmentation de son habitat et les pièges innombrables d’origine humaine : citernes, égouts, fosses septiques…
L’arrivée de maladies mortelles dues à des champignons très contagieux tels que le Batrachochytrium salamandrivoransqui crée des hécatombes chez les salamandres. Ce champignon pathogène dévore littéralement la peau des salamandres; les animaux meurent peu de temps après avoir été infectés.
Le trafic routier. Ne craignant pas les prédateurs, elles se déplacent lentement, et n’hésitent pas à traverser des espaces à découvert, souvent au péril de leur vie quand il s’agit de routes fréquentées.
Qu’elles sont fragiles non chères salamandres … Alors aidons les avec la création de mares exemptes de poissons, bouchons les trous qui pourraient leur être des pièges mortels, favorisons l’apprentissage et la connaissance de ces animaux en sensibilisant nos entourages et roulons tout doux les nuits et journées pluvieuses d’automne et de printemps.

JUILLET 2023
Fonte des glaciers
Trop régulièrement l’actualité se fait, malheureusement, l’écho de drames liés au réchauffement climatique. Les glaciers en sont les premières victimes et leur fonte est inévitable à cause des gaz à effet de serre qui sont présents en trop grande quantité dans l’atmosphère ce qui induit une trop grande quantité de chaleur retenue sur terre.
Les glaciers sont très sensibles à l’état de l’atmosphère et leur évolution reflète l’impact le plus visible du réchauffement sur l’environnement.
La rupture partielle et l’effondrement du glacier de la Marmolada dans les Dolomites italiennes en juillet 2022 en est un bien triste symbole. En effet, ce drame a entrainé le décès de 11 personnes.

D’ici la fin du siècle, le réchauffement climatique aura provoqué la disparition d’au moins la moitié des glaciers à travers le monde. Dans les Alpes, la situation sera encore pire car la grande majorité des glaciers alpins sont amenés à disparaître avant 2100.
Les rares glaciers des Alpes qui vont pouvoir perdurer sont tous situés au-dessus de 4000 mètres et seulement si la hausse des températures est maitrisée et n’atteint pas 4°C à l’échelle globale.
Malheureusement, si ce niveau est atteint, l’intégralité des glaciers de l’arc alpin disparaîtrait et il resterait au mieux 1% des glaciers. En revanche, si la hausse des températures se limite à 1,5°C une petite fraction des glaciers alpins, soit 15% peut être conservée.
Pour sauvegarder quelques glaciers dans les Alpes, la seule option est donc d’arriver à suivre des scenari plus favorables, avec une hausse de la température qui est limitée à 1,5 et 2°C. Or les études tablent désormais sur un réchauffement à 3,8°C d’ici 2100.
A cause du réchauffement climatique, les glaciers souffrent et se meurent.

Ils souffrent en hiver et n’ont jamais autant fondu car les enneigements hivernaux sont exceptionnellement bas et de plus, les bancs de sable du Sahara ont sali le manteau blanc et la chaleur s’est donc moins réfléchie.
Ils souffrent également en été car ces derniers sont de plus en plus chauds avec une chaleur intense et de longue durée qui peine à redescendre la nuit.
Ainsi, durant l’été 2022, 6% du volume de glace a disparu en Suisse. Ce même été, il a fait 0°C au sommet du Mont Blanc.
Le risque de disparition des glaciers est majeur car ils représentent une réserve précieuse en eau douce à travers le monde. Ils alimentent également les rivières et le risque que celles-ci soient à sec est à terme inévitable. De plus, les conséquences sur les écosystèmes peuvent-être dramatiques et certaines espèces n’auront plus d’habitat et sont donc condamnées.
Le constat est triste, amer, dramatique car quoi que l’on fasse le climat continue de se réchauffer et va entamer l’essentiel des glaciers et des volumes de glace. Mais même s’il est trop tard pour les glaciers, il faut continuer à lutter contre le réchauffement climatique !
JUIN 2023
La fête des mares
Du 27 mai au 4 juin a eu lieu la fête des mares, en clin d’œil à la fête des mères à la même période.
Cette année 2023 célèbre la huitième édition et comme chaque année elle vient conclure la campagne de protection des zones humides.

L’objectif est de sensibiliser le grand public à la protection des mares, de montrer la richesse faunistique et floristique de ces écosystèmes, de transmettre les pratiques de bonne gestion et les initiatives mises en place pour préserver ces milieux.
Cette année le thème est « rafraichir le vivant ».
Dans le cadre du réchauffement climatique, de l’urgence climatique qui se fait de plus en plus pressante et du contexte anxiogène qui règne quant à l’avenir, les mares font partie des solutions à l’échelle mondiale. Elles sont naturelles, efficaces et ont besoin d’être protégées afin de rafraîchir les territoires, de lutter contre les canicules tout en protégeant la biodiversité et en évitant la raréfaction de la ressource en eau qui est un défi majeur de notre époque.
Véritables capsules microclimatiques, elles offrent des températures plus fraîches et une humidité garantie, et sont alors des lieux recherchés et salvateurs pour les individus et les espèces qui souffriraient bien trop de la chaleur sans leur présence.
Les zones humides sont un berceau de la diversité biologique pour un nombre incalculable d’espèces de plantes et d’animaux (oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, poissons et invertébrés) qui dépendent de ces zones humides et de leur bonne santé pour leurs survies. Ces zones sont parmi les milieux les plus productifs du monde.
Elles fournissent également au niveau mondial des avantages économiques considérables comme l’alimentation en eau (quantité et qualité), pêcheries (les 2/3 des poissons pêchés dans le monde en dépendent), agriculture (rizières…), bois d’œuvre, ressources énergétiques (tourbe et litière), transport, possibilités de loisirs et de tourisme pour apprécier faune et flore locales.
Malheureusement, et malgré les grands progrès accomplis depuis quelques dizaines d’années, les zones humides restent parmi les écosystèmes les plus menacés du monde, par le drainage, l’assèchement, la pollution et la surexploitation de leurs ressources. Ainsi, au cours du siècle précédent les deux tiers de ces milieux ont disparu en France.
Comme le début de la protection passe par la connaissance, il faut partager ces informations, sensibiliser les individus, communiquer et faire aimer ces zones qui font partie du salut de l’Humanité. Pour commencer, apprenons à préserver celles qui sont près de chez nous, alors vive la fête des mares !

MAI 2023
En mai de cette année est sortie une étude – publiée le lundi 15 mai dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciencesqui a fait grand bruit et qui est un bien triste, voire terrible, constat. En effet, depuis 1980, l’Europe est victime d’une perte de 25% de ses oiseaux.
Le constat est accablant car l’Europe perd en moyenne 20 millions d’oiseaux par an, soit 800 millions d’oiseaux en moins depuis 1980 !
Nous avons tous, à notre petite échelle, constaté cette baisse. Petite je me souviens des rangées d’hirondelles sur les fils électriques lors de la préparation de leurs départs en septembre. Cette scène, malheureusement, cela fait des décennies que je ne l’ai plus revue.
L’étude pointe le rôle prépondérant de l’agriculture intensive dans ce déclin. D’ailleurs, cet effondrement est d’autant  plus vertigineux pour les espèces des milieux agricoles, dont les populations ont baissé de près de 60 % depuis 1980.
En effet, les surfaces exploitées sont de plus en plus grandes, de plus en plus uniformes. Il y a aussi l’utilisation de beaucoup de chimie avec l’emploi de pesticides et d’engrais, qui font que les ressources des oiseaux, notamment les insectes, disparaissent.
Une réduction de la nourriture disponible aura, par exemple, un effet négatif sur le succès de la reproduction en modifiant le comportement des parents et en affectant la survie des oisillons. Le déclin est marqué chez des espèces comme le gobemouche gris (-63 %) ou le célèbre moineau domestique (- 64 %).
Cet effondrement est d’ailleurs globalement plus fort chez les espèces d’oiseaux insectivores, du fait que les produits insecticides perturbent directement leur chaîne alimentaire.
A cela s’ajoute la disparition des zones de nidification et de refuge due à l’urbanisation qui impacte des espèces comme les martinets et les hirondelles. Tout ceci fait que les conditions de vie sont de plus en plus hostiles pour les populations d’oiseaux.
L’autre menace la plus importante pour les oiseaux est le dérèglement climatique avec l’augmentation globale des températures. Celle-ci touche bien sûr plus durement les espèces préférant le froid, avec 40 % de déclin comme pour la mésange boréale, mais n’épargne pas les espèces préférant le chaud, avec 18 % de déclin en moyenne.
Certains écosystèmes sont plus durement touchés que d’autres – le milieu agricole comme cela a été précédemment évoqué –  mais tous sont globalement touchés. Les seconds les plus impactés sont les forêts – où le nombre d’oiseaux forestiers a diminué de 18 % – ainsi que les milieux urbains – avec une baisse qui atteint 28 % pour ces oiseaux.
Parmi les espèces les plus durement touchées se trouvent :
La mésange boréale qui a vu sa population décliner de près de 80% ces dernières années. Pour en avoir vu il y a 4 ans, voleter en groupe, à faire entendre leurs chants lors de leurs vols en groupe sur mon balcon, je dois dire qu’elles me manquent… Elles sont si mignonnes !

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Toutes les espèces suivantes ont aussi subi un déclin de leurs populations de 75% : le bruant proyer, le moineau friquet, considéré comme le moineau des champs, le tarier des prés, le pippit farlouse.
Concernant les hirondelles, se font, elles aussi, de plus en plus rares ces dernières années et leur population est en baisse de 28% en Europe.
La disparition des oiseaux met en péril l’ensemble des écosystèmes et cette étude nous démontre l’urgence de repenser notre mode de production agricole, nos façons de vivre et de consommer pour donner un avenir meilleur pour tous et surtout pour nos amis à plume afin qu’ils puissent prendre un second envol.
AVRIL 2023
Les Hérissons
Comme ils sont mignons, attachants avec leurs bonnes bouilles !
J’ai même passé quelques soirées d’été à ôter les tiques sur leurs têtes et ils se laissaient faire car ils sentaient que c’était pour leur bien.
Des gants, un tire-tique et hop, l’opération pouvait se dérouler pour le bonheur de tous, sauf des tiques !
Si nous les approchons tranquillement ils ne s’enfuient pas, se mettent en boule quelques temps puis ils se détendent et ils restent alors calmement, mais avec peut-être du stress pour que l’on puisse les aider.
Je tiens à signaler que pour les récompenser ensuite de s’être laisser-faire ils étaient réconfortés avec des croquettes pour chat qu’ils affectionnent.
Il existe une vingtaine de type de hérissons au niveau mondial et en Europe il s’agit du Erinaceus europaeus.
Il ne dépasse pas les 30 cm de long, et son poids oscille entre 400g et 1800g.
C’est un animal semi-nocturne, il dort la majeure partie de la journée et chasse la nuit venue.
Le hérisson hiverne durant les mois d’hiver. Pour cela, il confectionne un nid de feuilles mortes, d’herbes sèches.
La période idéale pour le voir actif est la tombée de la nuit du mois d’avril jusqu’au mois de septembre. Il fait alors beaucoup de bruits; le hérisson étant un animal bruyant. En effet,  il grogne, souffle, et s’il est inquiété il pousse de petits cris et se met en boule.

Le hérisson est un excellent grimpeur et nageur.
Le hérisson est un omnivore qui se régale de limaces, escargots, vers de terre mais aussi de fruits et de graines. Il cherche sa nourriture en reniflant le sol; il a un odorat et une ouïe plus développés que la vue.
C’est un fameux auxiliaire pour le jardin et l’ami de tous !
Il est d’ailleurs  protégé par l’annexe III de la convention de Berne depuis 1981.
Mais, malheureusement, c’est un animal que pléthores de dangers menacent.
Seulement 4 hérissons sur mille atteignent l’âge de 10 ans, et 25% d’entre eux ne survivent pas d’une année sur l’autre.
Ils sont victimes :
D’intoxications alimentaires mortelles par ingestion d’anti-limaces et autres pesticides, 26% des morts de hérissons, soit directement ou indirectement.
De collisions routières en voulant traverser une route, 25 % des causes de mortalité.
De  noyades après être tombé dans une piscine ou un bassin, aux bords abrupts qui l’empêchent de pouvoir en sortir, 10% des morts.
De cavités profondes; il meurt d’épuisement et de faim, en se retrouvant coincé dans un fossé, un filet de culture ou autre piège, 13% des morts.
Il y a aussi le feu, les machines de jardinage qui les blessent mortellement, les prédateurs naturels – comme le grand-duc, le renard, le blaireau sachant que ceux-ci sont rarement impliqués – les prédateurs domestiques – comme les chiens et chats qui eux font plus de dégâts que les prédateurs naturels. Il peut également se retrouver bloqué dans les déchets ou le maillage trop large des clôtures.
L’artificialisation et la fragmentation des milieux naturels, la contamination des écosystèmes ont, malheureusement pour lui et pour nous, bouleversé son habitat naturel.
Pour les protéger, voici de petits gestes simples qu’il faut que l’on mette tous en place pour sauver la vie des hérissons et l’aider à survivre.
Utilisez des produits phytosanitaires naturels ou des remèdes naturels et astuces pour lutter contre les limaces.
Faire attention lors de la tonte de la pelouse, garder un jardin le plus naturel possible et vérifier les tas de branchages et feuilles avant de les broyer ou de les changer de place.
Laissez un tas de feuilles mortes pour le nid du hérisson.
Nettoyez et ôtez  tous les objets plastiques  tels sachets, anneaux, gobelets qui sont autant de pièges mortels pour les hérissons.
Faire attention et boucher les trous et autres fossés desquels le hérisson ne pourrait plus sortir.
Installez un abri pour héberger le hérisson et lui proposer un home-sweet home. Cet abri peut-être naturel ou non et il servira à la naissance des petits en été et lors de l’hivernation de novembre à avril. Il faut le placer dans un endroit tranquille à l’abri du vent, dans des herbes hautes sauvages.
Protégeons nos chers hérissons, donnons leurs une chance pour qu’ils ne soient pas un lointain souvenir pour les générations futures.

MARS 2023
Protégeons les forêts primaires !
Ces 1er et 2 mars 2023, c’est au tour des forêts d’être la préoccupation mondiale dans le cadre d’un « One Forest Summit » organisé par la France et le Gabon, à Libreville, où seront présents politiques ainsi qu’ONG et entreprises.
Son objectif est de trouver solutions et financements pour protéger les écosystèmes forestiers qui sont des réserves vitales. Le focus se fait sur les forêts tropicales et les trois grands bassins forestiers que sont la forêt amazonienne, le bassin du Congo et les forêts tropicales d’Asie du Sud-Est.
La protection de ces ​grandes forêts primaires, menacées de déforestation et de surexploitation, est cruciale pour la survie de la planète.
Les forêts en quelques chiffres clef
Selon un rapport publié en 2022 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les forêts couvrent près d’un tiers, 31 %, des terres émergées. Ceci représente environ 4 milliards d’hectares soit la superficie cumulée de la Russie, du Canada, des États-Unis et des pays de l’Union européenne.
Plus d’un tiers des forêts, 34 %,  sont des forêts primaires, où aucune trace d’activité humaine n’est visible. La plupart se situent au Brésil, au Canada et en Russie.
A l’inverse, 7 % de la superficie forestière mondiale est constituée de forêts plantées par l’Homme.
Si les forêts sont présentes sous tous les climats, ce sont dans les zones tropicales, 45 %, et boréales, 27 %,  que se concentrent près des trois quarts des forêts mondiales.
Les forêts abritent la majeure partie de la biodiversité terrestre.
Dans le détail, elles hébergent 80 % des espèces d’amphibiens, 75 % des espèces d’oiseaux et 68 % des espèces de mammifères ainsi qu’une grande partie des 60.000 espèces d’arbres que compte la planète.
Les forêts représentent aussi l’habitat dont la faune et la flore sont les plus menacées selon la liste rouge des espèces en danger de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Elles hébergent près de la moitié des espèces animales menacées.
Parmi les espèces classées par l’UICN comme vulnérables, en danger ou éteintes, les forêts concentrent les trois quarts des champignons, les deux tiers des plantes et près de la moitié des animaux.
Le secteur forestier a contribué directement à hauteur de 663 milliards de dollars à l’économie mondiale en 2015, et, si l’on tient compte de l’ensemble des effets économiques, il a apporté plus de 1.520 milliards de dollars aux économies nationales, selon la FAO. Ces chiffres sont en hausse de 17 % sur quatre ans.
Les forêts, à travers la production de pâtes et de papier, la sylviculture, la production de meubles et de produits en bois massif, génèrent environ 1% de l’emploi mondial, soit environ 33 millions de postes.

Pourquoi protéger ces forêts ?
Au-delà d’être une source inestimable d’oxygène, les arbres, avec leur capacité de photosynthèse, constituent le deuxième plus grand puits de carbone de la planète, juste après l’océan. Ainsi, les forêts tropicales absorbent 25 % de nos émissions de CO2.
Les forêts sont un levier essentiel de la lutte contre le changement climatique, puisqu’elles renferment, en 2020, 662 milliards de tonnes de carbone soit plus de la moitié du stock mondial des sols et de la végétation, selon la FAO.
Ces forêts abritent par ailleurs une biodiversité exceptionnelle.
Elles accueillent 80 % de la biodiversité mondiale et protègent les sols ou encore le cycle de l’eau. A l’heure où certains scientifiques parlent d’une « sixième extinction de masse », elles sont considérées comme des biens communs de l’humanité, au même titre que l’eau.
A quels risques sont confrontées ces forêts ?
Ces vastes forêts originelles, qui représentent près de la moitié des surfaces forestières mondiales, sont aujourd’hui menacées. Ainsi, En Europe, il n’existe plus qu’une seule forêt originelle, en Pologne, la forêt de Bialowieza.
En un siècle, l’humanité a abattu ou dégradé au moins 80 % de ses forêts primaires et chaque année, 15 millions d’hectares de forêts tropicales primaires – soit la superficie de l’Angleterre –  sont déboisés.
A ce rythme, il n’y aura plus de forêts en Asie en 2100, alertent les spécialistes.
Le reboisement et l’expansion naturelle des forêts, évalués à 5 millions d’hectares par an, sont  très largement insuffisants pour compenser les pertes.
Les pays qui ont perdu le plus de forêts entre 2001 et 2021 sont la Russie, le Brésil, le Canada, les États-Unis et l’Indonésie, selon la plateforme Global Forest Watch (GFW).
Mais c’est au Brésil et en Indonésie que la situation est la plus préoccupante, car les pertes concernent notamment des forêts primaires et sont, dans la large majorité, permanentes.
En effet, il ne s’agit en effet pas de déforestation temporaire liée à la sylviculture ou à des incendies, mais il s’agit de forêts grignotées à long terme par l’agriculture, l’exploitation minière ou l’expansion des villes.
Or une forêt native met sept cents ans pour se développer en milieu tropical et jusqu’à dix siècles dans les zones tempérées.
Que faire ?
En décembre dernier, Bruxelles a banni l’importation de produits issus de la déforestation .
Des pistes sont évoquées comme pour le financement comme l’instauration de « crédits carbone ou de biodiversité », qui permettraient de rémunérer les pays pour les efforts entrepris pour protéger la forêt. Par exemple, la forêt du Gabon capte environ 100 millions de tonnes de CO2 par an, un service rendu à la planète qu’il conviendrait de valoriser.
A notre échelle, nous pouvons aussi agir en stoppant notre consommation d’huile de palme, en réduisant notre consommation de viande et en privilégiant une consommation responsable  en s’assurant de l’origine de la provenance du bois et du respect des labels comme celui du Forest Stewardship Council (FSC).
Il y a encore tout à faire pour protéger les forêts alors soyons tous prêt à relever le défi !
FÉVRIER 2023
Triste constat : la Terre a battu son record de production de déchets plastiques à usage unique et les océans vont encore en souffrir.
C’est un triste record qu’enregistre, dans son rapport annuel publié lundi 6 février, l’ONG Minderoo : 139 millions de tonnes de déchets plastique à usage unique ont été produites en 2021, soit 6 tonnes de plus qu’en 2019. Ramenée par habitant, cette hausse représente une augmentation d’un kilogramme de plastique par habitant.
Une grande partie de cette production n’est pas recyclée et part directement dans les rivières et les océans. La pollution plastique est malheureusement omniprésente dans les océans et 88% des espèces marines sont affectées.
Entre 19 et 23 millions de tonnes de plastiques arrivent chaque année dans les eaux de la planète et se retrouvent ensuite, pour une bonne partie, dans les océans, autant en surface que dans les grands fonds, du plancton aux plus gros cétacés, de l’Arctique aux mangroves. Certaines espèces ingèrent ces plastiques et en meurent. Ainsi, 90 % des oiseaux marins, 52 % des tortues sont contaminés ainsi que les poissons.
Toute la chaîne alimentaire est affectée et on retrouve donc le plastique dans nos assiettes avec des répercussions encore inconnues à long terme sur notre santé.
En plus de cette pollution plastique, cela représente la production et l’émission de 450 millions de tonnes de gaz à effet de serre et l’utilisation de combustibles fossiles pour créer ce plastique.
Les efforts sont malheureusement insuffisants et des mesures plus coercitives seront nécessaires pour préserver la nature et notre santé. Les Nations unies travaillent d’ailleurs depuis l’an dernier sur le tout premier traité mondial sur la pollution plastique, qui devrait prendre la forme en 2024 d’un accord juridiquement contraignant et qui porterait sur l’ensemble du cycle de vie du plastique, de sa production /  conception à son élimination.

Les océans étouffent et se meurent ! Ne laissons pas le plastique nous envahir, à nous d’agir !

JANVIER 2023
Le lynx

Le lynx, quel bel animal, discret et mystérieux qui se fond si bien dans la nature par mimétisme !
Animal haut sur pattes, il porte fièrement son épaisse fourrure tachetée de noir, sa queue courte qui se termine par un manchon noir et en signe distinctif ses pinceaux de poils de 3-4 centimètres qui se dressent avec panache à l’extrême pointe de ses oreilles.
Autre signe distinctif le caractérisant, il ne rugit pas mais ronronne comme un chat domestique.
Le lynx boréal – Lynx lynx – ou lynx commun, est le plus grand félin d’Europe et le seul à vivre à l’état sauvage.
Dès le crépuscule, il parcourt silencieusement son territoire, seul. C’est un animal solitaire et ils ne sont amenés à se rencontrer qu’en période de reproduction ou lors de l’élevage des jeunes. L’accouplement a lieu de février à avril et une portée peut compter jusqu’à quatre petits après une gestation d’environ 70 jours. Les jeunes sont ensuite allaités pendant 2 mois et s’émancipent vers 10 mois à la recherche de leur propre territoire.
Chasseur solitaire, il a peu d’impact sur la faune sauvage et domestique et peut vivre aux côtés des humains à condition de ne pas être dérangé lors de ses activités de chasse et de reproduction.
Il vit sur de grands espaces – allant jusqu’à 300 km2 en fonction de l’abondance des proies – et est un chasseur nocturne qui n’a pas de gîte fixe. Dans la journée, il somnole au soleil sur des rochers en surplomb et lors de temps pluvieux et venteux il s’abrite sous le couvert des arbres.
Il est exclusivement carnivore et vit, en Europe, dans les milieux forestiers de plaine et de montagne. Il chasse en bondissant à l’approche et au dernier moment pour bénéficier au maximum de l’effet de surprise. Il a une excellente vue et un odorat très développé.
Sa durée de vie moyenne est de 15 – 20 ans à l’état sauvage.

Il existe environ 200 individus en France, 300 en Suisse et 9 500 individus en Europe et il est classé “en danger” sur la liste rouge des mammifères de France (UICN), à l’Annexe III convention de Berne et à l’Annexe II de la CITES.
Des risques pèsent en effet lourdement sur ce magnifique animal et la faiblesse de sa population le rend très vulnérable.
Trois principaux risques majeurs pèsent sur le lynx :
  • Les accidents routiers, autoroutiers et ferroviaires qui sont lourdement dommageables pour le lynx surtout pour les juvéniles.
  • La fragmentation de leurs territoires qui est aussi une importante source de vulnérabilité de l’espèce. En effet, le brassage génétique se trouve alors réduit voire impossible et leur survie est ainsi menacée à long terme.
  • Le braconnage qui est aussi une cause de mortalité importante.
Comme solutions,  il est nécessaire d’aménager les voies de communication dangereuses pour les animaux, de favoriser les échanges d’individus entre les différents noyaux au niveau européen, pour optimiser la variabilité génétique, et enfin de sensibiliser les populations et nos plus jeunes à la protection de ce superbe félin.
Protégeons le lynx pour que cet animal de la mythologie amérindienne continue à porter fièrement sa symbolique de connaissance des mystères de l’univers, de sagesse et de vérité profonde de l’être.
DÉCEMBRE 2022
Pour un Noël plus écologique. 
La période des fêtes de fin d’année arrive et nous attendons de les célébrer ! Mais avant cela, quelques préparatifs sont nécessaires, autant pour la décoration que pour le choix des cadeaux. Pour un Noël plus écologique mais tout aussi magique, voici quelques conseils à mettre en œuvre.Premièrement, le choix crucial du type de sapin… Alors, plutôt artificiel ou naturel ?
Choix cornélien qui finalement quand on regarde les avantages et inconvénients des deux tourne plus vite à l’achat d’un sapin naturel.
En effet, les sapins artificiels sont fabriqués à partir de dérivés de pétrole non renouvelables et sont majoritairement produits en Asie d’où il faut les ramener au prix d’un bilan carbone élevé.
Pour les sapins naturels, ils sont quasiment tous issus de forêts dédiées et ne contribuent donc pas à la déforestation. Ils captent aussi du CO2 pendant leur croissance et sont recyclables à la fin des fêtes. Pensez à les prendre de provenance proche afin d’éviter au maximum leur transport et si possible choisissez des arbres labélisés et écoresponsables. Bien sûr, la neige artificielle est proscrite sur leurs branches.
Pour résumer, si vous opter pour un sapin artificiel, il faudra le garder plus de 10 ans, voire 20 ans, pour que son impact sur l’environnement soit le même que si votre choix c’était porté sur un sapin naturel chaque année. Alors vive le naturel !
Vous pouvez aussi, si vous souhaitez être encore plus minimaliste, décorer vos plantes d’intérieur aux couleurs de Noël, où la maison à partir de matériaux naturels – comme des pommes de pins, des brindilles de sapin ou d’autres bois si vous êtes loin des montagnes – glanés lors de vos sorties pour une ambiance naturelle et cosy.
Autre point qui mérite notre attention, les emballages cadeaux.
En effet, c’est une joie que de déballer et de découvrir ses cadeaux mais au prix de montagne de papiers qui ne sont utiles que quelques secondes. Pour éviter ce gâchis, il faut éviter le papier glacé plastifié et choisir du papier kraft ou du papier journal que l’on peut customiser à souhait. Le furoshiki est aussi une excellente option. Il s’agit d’une technique de pliage et de nouage à partir d’un carré de tissu d’origine japonaise. Le furoshiki désigne à la fois la technique et le tissu lui-même et c’est magnifique tout en étant original et bon pour l’environnement !
Bonne fêtes de fin d’année à tous et toutes !

NOVEMBRE 2022
Les écureuils
Ah, Les écureuils ! Comme ils sont mignons et attachants avec leur queue en panache, leur silhouette gracieuse et leur agilité qui les rendent si facilement reconnaissables.
Quelle joie de les voir évoluer de branches en branches et qu’ils sont sympathiques !
En France métropolitaine, l’écureuil roux d’Europe est le seul écureuil autochtone
Cette fameuse queue en panache, longue, bien fournie et de couleur uniforme lui sert de balancier lors de ses déplacements dans les arbres mais c’est aussi un moyen de communication visuelle.
Il possède 5 doigts sur les pattes postérieures contrairement à ses pattes antérieures qui n’en comptent que 4, tous munis de griffes acérées qui lui permettant de grimper facilement aux arbres, aussi bien en montant qu’en descendant, la tête la première.
Il est aussi dépourvu de canine.
Son pelage varie du roux, gris-brun, brun foncé au noir –  les individus foncés sont rencontrés en montagne – mis à part le ventre qui est toujours blanc.
En hiver, ses oreilles portent un pinceau de poils bien visible et caractéristique.
Mâles et femelles ne sont pas différenciables à distance et l’écureuil roux mue au printemps et à l’automne.
Il est capable de distinguer les couleurs, contrairement à la plupart des mammifères, et il dispose également d’un odorat développé, indispensable pour retrouver ses provisions cachées dans la litière.
Il est strictement forestier et arboricole mais se retrouve aussi dans les parcs et jardins situés à proximité où on peut l’observer à la frondaison des arbres mais aussi au sol pour rechercher de la nourriture. Dans les massifs montagneux, il peut se trouver jusqu’à une altitude de 2 000 mètres.
Les forêts de conifères et les forêts mixtes sont ses habitats préférentiels. Il occupe également les forêts de feuillus, mais en moindre densité.
Il est diurne et observable toute l’année dès le lever du jour et il cesse son activité à la tombée du soir.
Il n’hiberne pas mais se tiendra blotti bien au chaud dans son nid par grand froid, en cas de vents violents ou de fortes pluies.
C’est un animal solitaire excepté durant la période de reproduction pendant laquelle son organisation sociale est fondée sur une hiérarchie de dominance.
Deux pics de reproduction sont observés, l’un en hiver (décembre à janvier) et le second au printemps.
L’espérance de vie des jeunes à la naissance est faible, car une forte mortalité intervient au cours des premiers mois. Un individu ayant atteint l’âge de six mois peut espérer vivre de 3 à 5 ans environ. Certains individus peuvent vivre jusqu’à 7 ans, voire au-delà de 10 ans en captivité.
L’écureuil roux trouve refuge et met bas dans des nids constitués de branchages et tapissés de feuilles, herbes sèches et mousse construits à la fourche d’une branche, ou dans la couronne d’un arbre, entre 5 et 15 m de hauteur. L’entrée est située latéralement vers le bas. Au cours des saisons, l’écureuil roux fréquente plusieurs nids en parallèle, un comportement anti-prédateur. Il arrive également qu’il s’installe dans des cavités d’arbres pour s’abriter.
Excepté durant la période d’élevage des jeunes, l’écureuil demeure seul dans son nid.
L’écureuil roux ne défend pas de territoire. Il fréquente un secteur appelé domaine vital où les individus cohabitent. Il est omnivore, opportuniste, adaptant son alimentation aux disponibilités en nourriture; l’alimentation constituant 60 à 80% de son activité selon les saisons.
Au cours de l’automne et en hiver, il se nourrit principalement de fruits d’arbres – graines de conifères, faînes, châtaignes, glands, noisettes, noix… –  mais aussi de champignons, de l’écorce des arbres. Au printemps et en été, son régime est diversifié : bourgeons, baies, fleurs, jeunes pousses d’arbres, fruits à pulpe, invertébrés (insectes, escargots), et occasionnellement œufs et oisillons.
En automne, l’écureuil roux constitue des réserves afin de profiter sur une plus longue période de l’abondance en nourriture. Il enterre ainsi des fruits d’arbres au hasard de ses déplacements. Il redécouvre ses réserves au cours de l’hiver, lors de la recherche de nourriture. Certaines d’entre elles ne sont pas utilisées ou non retrouvées et il participe ainsi à la régénération naturelle des forêts.
Malgré son statut d’espèce protégée depuis plus d’une trentaine d’années, ses densités demeurent faibles exceptées dans les habitats les plus favorables, dans les jardins à proximité des habitations, et dans certains parcs urbains.
La fragmentation, la disparition et la destruction de ses milieux de vie, les collisions sur les routes, et le risque lié à l’introduction des écureuils gris sont les principaux risques qui menacent la suivie de ce bel animal.

OCTOBRE 2022 
En ce moment, une publicité passe à la télévision romande et elle nous a interpellés et donnés envie d’en savoir plus. Ce clip publicitaire,  « Traitez chaque animal comme votre meilleur ami », met en scène un homme et une vache.
Le but de cette annonce est de mettre en exergue l’importance de la prise en compte du  bien-être animal lors de l’achat de produits labellisés IP-Suisse.
Grâce à ce spot publicitaire, bien mené avec une musique entrainante et un message qui nous touche, nous avons souhaité vous en dire plus sur IP-Suisse.
IP-Suisse est une association suisse créée il y a plus de trente ans et qui pratique la production intégrée. Elle est actuellement une des organisations de producteurs et d’exploitations agricoles les plus importante de Suisse avec quelques 18 500 agriculteurs / agricultrices qui produisent, dans leur exploitations familiales, des denrées alimentaires de consommation courante dans le respect de l’environnement et du bien-être animal.
En établissant des normes de productions durables et en labellisant les produits répondant à ces normes, la coccinelle, symbole de ce label, a pour vocation de rendre ces produits identifiables. Cette coccinelle a pour mission d’être l’expression de la qualité de la production suisse tout en valorisant la commercialisation de produits élaborés dans le respect de l’environnement, de la nature, du bien-être animal et à des prix équitables pour la bonheur de tous.
IP-Suisse rassemble des agriculteurs / agricultrices qui répondent aux minimums requis par les agences fédérales et désireux de s’impliquer encore plus et de répondre à des exigences encore plus rigoureuses pour obtenir ce label, gage de qualité et de respect environnemental.
Ainsi, grâce à cette publicité, ce label se fait connaître en focalisant sa visibilité sous le prisme du bien-être animal. C’est d’ailleurs une exigence d’une  importance croissante pour les consommateurs avertis que nous devenons tous devant les enjeux mondiaux et l’avenir de l’humanité.
Alors avant d’acheter, scrutez la coccinelle !
SEPTEMBRE 2022
Manger de saison.
L’automne arrive et au marché nous avons retrouvé avec plaisir nos amis les légumes et fruits d’automne !
Quelle joie de retrouver les potimarrons, les prunes et les choux de Bruxelles qui vont bientôt pointer leurs petites têtes vertes.
En plus de rythmer  nos vies et notre palais, manger des produits de saison est aussi bon pour nous que pour notre planète.
En effet, consommer de saison permet de bénéficier des bienfaits nutritionnels adaptés aux exigences météorologiques. Ainsi, en hiver, les choux permettent de faire le plein de vitamines C alors que l’été les fruits et légumes de saison sont plus riches en eau comme les tomates, courgettes.
De plus, en achetant de saison ce sont souvent des produits issus de circuits courts, de productions locales. Ils ont alors plus de chance d’être cueillis à maturité, d’avoir profité du soleil et non d’avoir mûri lors du transport. Ce sont des légumes, fruits, plus riches en goût, en vitamines et antioxydants pour bénéficier au mieux de leurs bienfaits.
En achetant de saison, les fruits et légumes sont produits localement et ont donc un impact beaucoup moindre sur la planète que les légumes/fruits produits à des milliers de kilomètres et qui nécessitent du transport  avec un bilan carbone dramatique. Entre les transports par avions, par bateaux puis les acheminements en camions frigorifiques, les kilomètres s’accumulent tout comme la pollution. Les produits chimiques qui recouvrent les fruits et légumes pour augmenter leur conservation ainsi que les suremballages pour les protéger des aléas des trajets ne font eux aussi qu’accroître les risques – pour l’environnement et la santé -que ce type d’agriculture fait peser sur la planète et ses habitants.
De plus, en achetant de saison, ce sont souvent des produits de plein champs et non ceux qui poussent sous des serres qui sont parfois chauffées et productrices de gaz à effet de serre. Ceci permet aussi d’avoir la conscience tranquille et de ne pas cautionner non plus la déforestation. En effet, dans une publication de novembre 2021, les Nations Unies  alertent sur le fait que l’expansion agricole est responsable de près de 90% de la déforestation dans le monde en particulier sur les forêts tropicales humides.
Alors, pensez à vous et à votre palais en consommant des produits bien savoureux de saison mais penser aussi à la Terre et faites de votre consommation de fruits et légumes un acte citoyen !
Et quel bonheur de découvrir ou redécouvrir de nouvelles saveurs avec des variétés locales et anciennes !
N’oubliez pas non plus que la saisonnalité ne concerne pas seulement les fruits et les légumes mais aussi les poissons, fruits de mer et même les fromages.
Alors, pensez à vous, pensez à vos enfants, pensez à la planète et mangez local et de saison !

AOUT 2022
Présence du loup et protection
Nous avons séjourné dans la magnifique région des Langue dans le Piémont italien et dont certains vignobles sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Suite à cette escapade nous avons décidé d’un petit focus sur la situation du loup après un passage au village de Montelupo Albese  dont il doit le nom à la présence du loup sur son territoire – en plus de permettre une vue splendide sur les collines de Barolo et la chaîne occidentale des Alpes.
En Europe, le loup est protégé par la Convention de Berne (1979). Il est inscrit dans les annexes II et IV de la directive « Habitats » de l’Union Européenne et fait partie des espèces prioritaires.
En France, l’espèce est protégée sur le territoire national par l’arrêté ministériel du 22 juillet 1993, et ce statut implique de veiller à la conservation de l’espèce et de ses habitats. Le loup gris ou Canis lupus est placé, en France, sur la liste rouge de l’IUCN (2017) où il est classé « vulnérable ».
Depuis 2004, l’Etat français utilise les dispositions de la directive européenne Habitats-Faune-Flore et autorise sous certaines conditions que des loups puissent être abattus suite à des dommages aux troupeaux. Au fil des années, les conditions ont été assouplies allant même jusqu’à permettre le tir de loups en l’absence de troupeaux, de dommages et en enfreignant les lois européennes. En 2021, 118 loups pouvaient être abattus en France et pour 2022 c’est 19 % de la population de loups. Cette dernière est, en France, estimée à environ 624 individus à l’issue de l’hiver 2020-2021, principalement dans les Alpes.

Concernant la Suisse, en septembre 2020, le peuple suisse a refusé une loi qui aurait permis les tirs de loups à titre préventif. Mais, dans les faits, des exceptions, comme ce fut le cas dernièrement en Valais et dans le canton de Vaud, existent.
Par contre, de l’autre côté des Alpes, en Italie, le scénario est tout autre car depuis 2019 il est interdit de tuer les loups, sans exception. C’est d’ailleurs depuis l’Italie, où il a failli disparaitre dans les années 80, que le loup a recolonisé une grande partie des Alpes dont la France dans les années 1990.
Le loup clive les populations, cristallise les haines et espoirs. Cependant, la cohabitation est possible, existe, par le déploiement de clôtures pour protéger le bétail ou le recours à des chiens de berger pour faciliter cette coexistence. Il est nécessaire de s’adapter au loup et l’attitude des éleveurs doit changer car la situation a changé et, dorénavant, les troupeaux doivent être gardés – habitude qui avait été délaissée.
L’abattage des loups, a fortiori au hasard, n’est pas une solution car la mort d’un animal dominant peut déstructurer la meute et de ce fait augmenter les attaques aux troupeaux. De plus, à chaque fois qu’on abat un loup dominant, la meute explose et les jeunes loups vont essayer de constituer une nouvelle meute et ceci ne protège en rien les troupeaux.
Le loup souffre de son image collective, imprégnée dès le plus jeune âge, de « méchant », « dangereux » et qui n’a comme but dans la vie que de dévorer hommes et animaux.
Comme pour les requins et certains autres animaux, il faut modifier notre connaissance, se renseigner, connaître pour sortir des images d’Epinal et revenir à la réalité du monde.
Connaître pour savoir et apprécier car nous protégeons mieux ce que nous connaissons. Le loup le mérite !
JUILLET 2022
Hirondelles et Martinets
Les hirondelles et martinets sont tous deux des oiseaux familiers de nos contrées qui rythment nos années par leurs migrations et leurs présences. Quelle joie de les voir évoluer dans le ciel, d’entendre leurs cris, de suivre le développement et l’envol des oisillons !
Pourtant, hirondelles et martinets n’appartiennent pas aux mêmes familles. Les martinets sont de la famille des apodidés, alors que les hirondelles de celle des hirundinidés.
Les hirondelles et les martinets sont morphologiquement proches, avec pour les distinguer :
  • Le martinet noir – représentant le plus fréquent de l’espèce- est entièrement noir avec des ailes en forme de faux et une queue assez courte.
    • Il présente une forme aérodynamique qui lui permet d’être l’un des oiseaux les plus rapides pouvant atteindre une vitesse de 200 km/h sur de courtes distances et ils sont capables de voler des mois sans se poser.
  • L’hirondelle rustique – la plus commune – a le dos noir et le ventre blanc, des ailes plus courtes et une queue à longs filets (rectrices externes).
    • Sa vitesse moyenne est de 60km/h avec des pointes à 100km/h.
Ils se distinguent davantage par leurs comportements :

*Le martinet noir ne se pose presque jamais, seulement pour couver ou nourrir ses petits, alors que l’hirondelle se pose plus souvent.
            * Les martinets font leur nid dans la cavité d’un mur ou sous un toit, à l’abri des regards. Chez l’hirondelle, le nid se trouve généralement sous un avant-toit ou dans l’angle d’une fenêtre, bien plus visible et accessible que le nid du martinet.
Les couples de martinets se forment pour la vie et se retrouvent chaque printemps dans le même nid.
La durée de vie de l’hirondelle est comprise entre 5 et 10 ans, selon l’espèce, tandis que le martinet vit en moyenne entre 10 et 20 ans.
En France, toutes les espèces sont protégées par la loi. Cette protection est nécessaire car nos  amis sont de moins en moins nombreux. Depuis une vingtaine d’années, ils sont victimes d’une régression alarmante, – 41% pour l’hirondelle de fenêtre,  alors qu’ils parcourent des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à nous.
Ces oiseaux symbolisent la liberté, le bonheur, la loyauté, la pureté, l’endurance, tant de valeurs qui nous parlent et dont nous avons tant besoin. Ils sont aussi considérés comme annonciateurs de présages heureux portant bonheur.
Alors prenons soin d’eux et protégeons les pour que tous ils continuent à contribuer à notre bonheur !

JUIN 2022
Comment aider les animaux sauvages en périodes de fortes chaleurs.
Les fortes chaleurs et surtout leur précocité représentent un véritable danger pour les animaux sauvages qui sont à cette époque de l’année encore en pleine période de reproduction et de nourrissage des jeunes.
Pendant un épisode de canicule les animaux souffrent également et le risque de mortalité augmente. Ils peinent à trouver des lieux sûrs pour s’hydrater et se rafraichir.
Concernant les oiseaux,  les violents orages de grêle qui accompagnent ces épisodes caniculaires sont également une menace importante notamment pour  leurs nichées. Pour les oiseaux comme les martinets, hirondelles  qui installent leurs nids sous les toits, la chaleur des toits peut devenir intolérable et mortelle pour les oisillons.
En cas de découverte d’un animal en souffrance, il faut le mettre en sécurité dans un carton, dans un endroit calme et fais pour éviter d’ajouter un stress supplémentaire à l’animal. Un petit récipient d’eau est à placer à côté afin que l’animal puisse s’hydrater si besoin. Pour le reste, évitez manipulation et nourrissage sans avis d’un professionnel.
Il est ensuite conseillé de joindre un centre de soins de la faune sauvage pour prendre conseils.
En prévention et pour maximiser les chances de survie lors de vagues de chaleur longues et intenses, il faut penser à placer des récipients peu profonds (3-4 cm pour éviter le risque de noyade) remplis d’eau, placés à l’ombre dans les jardins ou sur les balcons.
Pour les insectes dont les abeilles, vous pouvez placer quelques cailloux au fond afin qu’elles puissent s’y accrocher pour se désaltérer.
Cette eau est à renouveler quotidiennement  afin de maintenir une température modérée. Le nettoyage du récipient régulièrement est aussi nécessaire afin de prévenir le développement de germes pathogènes et des moustiques.
Ce récipient est à disposer à l’abri des prédateurs et dans un endroit dégagé.
Enfin un abri peut être aménagé pour que les animaux puissent y trouver refuge.
MAI 2022
Les jours du dépassement.
Ce mois de mai si printanier révèle aussi les tristes jours du dépassement en France et en Suisse.
Cette année 2022, ils se situent le 5 mai pour la France et le 13 mai pour la Suisse.
Il faudrait alors plus de 2 Terres, voire presque 3, pour subvenir aux besoins de la population mondiale si tout le monde consommait comme ces 2 pays. A partir de ces dates, ces pays consomment donc à crédit. Ces dates sont donc le symbole de la pression exercée par l’humanité sur la planète.
En 2021, le 29 juillet était le jour de dépassement de l’humanité – c’est-à-dire le jour de l’année où l’humanité entière avait consommé l’ensemble des ressources que la planète peut régénérer en un an.
Les jours du dépassement se dégradent d’année en année à cause notamment de la déforestation, de la surpêche, de l’augmentation des gaz à effet de serre, de la surexploitation agricole, …
Pour réduire son empreinte écologique il est conseillé de limiter ses déplacements et son empreinte carbone, de réduire sa consommation de viande, de réduire drastiquement le gaspillage alimentaire, de recycler ses déchets, de passer aux énergies renouvelables,…
Il y a tant à faire et la planète n’a pas le temps d’attendre, nous non plus alors agissons maintenant !

AVRIL 2022
Ce jour de la Terre fut célébré la première fois le 22 avril 1970 aux Etats-Unis. Son objectif est de sensibiliser le monde à agir en faveur de la protection de la planète en réenclenchant la sonnette d’alarme de l’urgence de la protéger.
Cette journée prend de plus en plus d’ampleur chaque année et tout le monde peut y participer.
Au fil des ans, le Jour de la Terre est devenu le mouvement participatif environnemental le plus important de la planète car il nous concerne tous.
Ce jour est basé sur un réseau international d’initiatives et tout le monde peut y participer et célébrer ce jour à sa façon.
La thématique de la mobilisation de cette année est l’éco-anxiété. Ce trouble est lié à l’inquiétude générée par l’instabilité climatique et les menaces qui planent actuellement et sur le futur de notre planète. Elle touche majoritairement les plus jeunes et les membres les plus impliqués dans les initiatives visant à protéger l’environnement et dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Pour faire face à cette éco-anxiété, l’action, l’éducation, la libération de la parole sont nécessaires tout en modifiant ses habitudes néfastes pour la planète. Ainsi par exemple :
Préférez les objets réutilisables ou en verre par rapport au plastique,
Troquez des produits ménagers chimiques pour des versions plus saines et naturelles,
Encourager le télétravail quand c’est possible tout comme le covoiturage,
Nettoyer ses boîtes mail,
Pratiquez le tri sélectif et le compost,
Aidez les associations ! …
Il y a tant à faire, de façon globale et perpétuelle pour prendre soin, tous les jours, de notre habitat commun, de la Nature et de toutes les espèces qui y vivent.
La journée de la Terre est un rappel mais la journée de la Terre c’est tous les jours et partout !
MARS 2022
WA Vision apporte son soutient dans la région de Sumy dans l’Est de l’Ukraine.
Les collectes de produits pour l’Ukraine rencontrent un franc-succès. Mais dans un souci d’efficacité les associations, dont nous faisons partie, appelons aujourd’hui à opter de préférence pour les dons financiers. Merci pour vos dons effectués à la zone de Sumy où nous connaissons personnellement des associations et des personnes dans le besoin et qui défendent leurs vies, leur liberté et leur pays.

FÉVRIER 2022
One Ocean Suummit, Brest France du 9 au 11 février 2022, un sommet pour agir face aux menaces pesant sur les océans.
En clôture de ce sommet, une quarantaine de chefs d’Etats et de gouvernements ont pris des engagements pour protéger les océans. Ceux-ci occupent 70% de la surface de la Terre et jouent un rôle essentiel nourricier mais aussi dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les océans en quelques chiffres :
Ils absorbent plus de 90% de la chaleur qui résulte des gaz à effet de serre.
Ils abritent environ 2,2 millions d’espèces dont il est estimé que nous ne connaissons que 13% de celles-ci.
Ils nourrissent 3 millards de personnes.
Entre 19 et 23 millions de tonnes de plastiques arrivent chaque année dans les eaux de la planète.
En 250 ans, le taux d’acidité a augmenté de 30%. Cela affecte directement la composition chimique de l’eau et par voie de conséquence l’oxygénation de celle-ci, empêchant plantes et animaux marins de fabriquer correctement leurs coquilles et impactant directement les coraux.
Les engagements pris lors du sommet de Brest ouvrent la voie à une série d’impulsions politiques.
Ainsi, 84 pays – dont 30 nouveaux- ont pour objectif de protéger 30% des terres et des mers du monde d’ici 2030. La France, qui se veut exemplaire sur ce sujet, a annoncé avoir déjà dépassé ce seuil avec l’extension de la réserve naturelle nationale des Terres australes désormais 2eme plus grande aire marine protégée au monde. L’exploitation minière y est interdite et la pêche peut aussi également y être règlementée voire proscrite.
Il est également question d’en finir avec la pollution plastique  avec une initiative collective pour l’élimination du plastique à usage unique. De nouveaux pays et entreprises ont rejoint cet engagement mondial.
Troisième point, la lutte contre la pêche illégale en fixant des normes de sécurité et des contrôles des activités de pêche au niveau des ports de débarquement.
Une coalition menée par l’UE et rejointe par 16 pays tiers a lancé une coalition ayant pour but une haute ambition pour la diversité en haute mer. En effet, cette zone qui représente 64 % des océans est une zone de non-droit ,hors des juridictions nationales, et soumise à une pression toujours croissante les ce qui concerne la pêche Illégale et le braconnage.
Le cinquième point a pour terrain les changements climatiques et la pollution de l’air. Concernant cette mesure, armateurs et ports se sont engagés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et à développer leurs filières de recyclage ou encore à encourager la restauration des écosystèmes côtiers en s’appuyant sur le principe de la compensation carbone.
Enfin, l’UNESCO s’est engagée à cartographier au moins 80% des fonds marins d’ici à 2030 pour améliorer leur connaissance mais aussi à ce que l’éducation sur le mode de l’océan figure dans les programmes scolaires de ses 193 Etats membres d’ici 2025.
Espérons que ces engagements seront suivis de faits pour nous et nos générations futures !
JANVIER 2022
Bonjour à tous,
En ce début d’année, focus sur les guépards !
Les guépards, félins si majestueux, racés, des champions de vitesse – c’est en effet l’animal terrestre le plus rapide au monde –  mais si fragiles.
En effet, il n’est pas adapté au combat avec des mâchoires peu puissantes, des dents courtes qui le mettent en difficultés face aux grands prédateurs lors d’attaques et surtout quand ces derniers s’attaquent aux jeunes. De plus, après une course souvent effrénée, le guépard a besoin de récupérer et est alors très vulnérable. Sa respiration est au plus haut, tout comme son rythme cardiaque et sa température, ce qui l’empêche de se nourrir ou de combattre et  induit donc des risques non négligeables pour sa survie.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il chasse de jour, en dehors des heures les plus chaudes, pour éviter la compétition avec les lions ou hyènes qui eux sont des chasseurs nocturnes.
Le guépard est le seul représentant de son genre – Acinonyx – et 5 sous-espèces sont actuellement reconnues. Elles se différencient par leur génétique, leur morphologie ainsi que leur répartition géographique. Deux d’entre elles sont en voie d’extinction, l’une en Afrique du nord-ouest – Acinonyx jubatus hecki – et l’autre en d’Iran – Acinonyx jubatus venaticus.
Autrefois le guépard était largement présent en Asie, dans toute l’Afrique en passant par la Péninsule Arabique, le Moyen Orient, l’Inde et le sud de l’ancienne URSS.
Aujourd’hui il n’est plus présent qu’en Iran et en Afrique sub-saharienne.
Les dernières données, datant de janvier 2022,  sur les guépards iraniens sont de 12 guépards sur son sol contre une cinquantaine en 2017 – avec 9 mâles et 3 femelles d’après les autorités.
Sécheresse, chasseurs, collisions mortelles avec des voitures sont les principales causes de leur disparition dans ce pays où il est en danger critique d’extinction.
En plus de ces causes, il faut aussi ajouter pour tous les guépards  une consanguinité importante, une diversité génétique très faible, une forte mortalité juvénile – avec des taux de mortalité de près de 90% lors des 6 premières semaines de vie – la perte de son habitat, la diminution du nombre de proies, les conflits avec l’homme.
Alors, c’était un rêve pour nous de pourvoir effectuer ce voyage en Namibie et de pouvoir côtoyer cet animal mythique qui séduit ipso facto par sa grâce et son côté si délicat. Un animal qui se mérite et qui laisse un souvenir, un sentiment impérissable.
Que c’est magique de les rencontrer, de partager leur vie, de les observer sans pour autant pouvoir les suivre dans leur quête de proie, même avec un bon entrainement, vu leur célérité atteignant les 120km/h en vitesse de pointe.
Ils nous ont conquis ! Même s’ils nous avaient déjà attiré bien avant cette rencontre dans la savane,  cette rencontre nous a comblés ! Elle nous a aussi fait prendre conscience de la fragilité, de l’équilibre tenu à laquelle leur vie est liée.
Cette rencontre namibienne avec le guépard fut une expérience unique, magique, un état de grâce que nous souhaitions partager avec vous. Partager notre expérience, pour mieux faire connaître et apprécier cet animal si noble.

Ensemble et grâce à vos dons, agissons !

WA Vision vous présente ses meilleurs vœux de fin d’année.

Nous vous remercions pour votre soutien toujours présent même en ces temps difficiles.
Vos dons sont d’une grande importance et rendent possible le succès de WA Vision. C’est dans cet esprit que nous vous remercions et vous adressons nos meilleurs vœux pour les fêtes et la nouvelle année.

DÉCEMBRE 2021
Bonjour à tous en cette période hivernale et à l’approche des fêtes de fin d’année.
Pour nos amis volatils de nos jardins, cette saison est particulièrement difficile, entre la rareté des ressources sur les sols gelés ou couverts de neige et les journées plus courtes qui raccourcissent leur temps de recherche de nourriture.

Pour penser aussi à eux, voici quelques conseils pour les aider au mieux.
  • Si vous commencez à les nourrir dès les premiers vrais froids, il faut continuer le nourrissage jusqu’à la fin de l’hiver ; il ne faut en effet pas arrêter brutalement car ils s’habituent vite à leur « restaurants » préférés.
  • Ils ont d’ailleurs chacun, selon les espèces, leurs préférences entre différentes graines, graisses et leurs manières de se nourrir, à terre pour les merles ou moineaux par exemples alors que d’autres sont arboricoles. Pensez donc aux graines de tournesols, amandes, noix, cacahuètes ni grillées ni salées, des pains de graisse végétale simples ou mélangés aux graines, fruits rouges ou insectes, et aux fruits décomposés pour personnaliser et satisfaire tous les types de volatils selon leurs goûts !
  • Il est nécessaire de nettoyer régulièrement les mangeoires – sans produits chimiques -et les alentours pour retirer les nourritures moisies et les déjections vecteurs de maladies.
  • Privilégier la distribution de nourriture régulière plutôt qu’en grande quantité pour éviter qu’elle ne pourrisse.
  • Pensez à mettre à disposition de vos hôtes de l’eau car il est difficile de trouver de l’eau pour s’abreuver en cette période.
  • Pensez à former des tas de feuilles pour favoriser la concentration d’insectes qui régaleront nos hôtes.
  • Installer les mangeoires hors de portée des chats.
  • Ne pas leur donner du pain, ni des aliments salés ou sucrés, ni du lait.
  • Faire attention à la composition des nourritures industrielles et éviter celles avec de l’huile de palme.
  • Attention également aux boules de graisses dont les filets peuvent blesser les oiseaux. De plus, ils risquent de finir en déchets dans la nature s’ils s’envolent.
Et quel plaisir de les  voir évoluer et de pouvoir les observer lors de ce spectacle sans cesse renouvelé ! Alors, à vos mangeoires !

NOVEMBRE 2021
Un autre établissement de prestige nous rejoint !
Le Gstaad Palace vient compléter notre liste qui s’étoffe et grandit.
Bienvenue au Gstaad Palace qui allie sport, culture et gastronomie pour des vacances festives ou reposantes à Gstaad.
Dans le canton de Berne, plus précisément dans l’Obersimmental-Saanen, le village de Gstaad est connu dans le monde pour son charme chic et son luxe discret.
Dans un cadre alpin préservé et authentique, Le Gstaad Palace fait entièrement partie de ce lieu et de cette atmosphère depuis 1913.
Le Gstaad Palace a toujours eu la volonté d’agir pour la Nature et l’Homme, avec une notion de pérennité, de capitalisation pour que des générations de familles puissent profiter de la tranquillité, de la beauté des lieux.

OCTOBRE 2021
En ce début d’octobre, le Moulin de Léré nous rejoint dans notre aventure 
Le Moulin de Léré est une destination qui allie nature et gastronomie et correspond donc ainsi fidèlement et parfaitement à nos valeurs entre préservation des ressources et produits du terroir.
Le couple, formé par Irene et le chef Frédéric Molina, vous accueille dans ce vieux moulin de charme du 17e entièrement, rénové en hôtel-restaurant, et vous réserve un accueil et une table gastronomique tout à fait singuliers.
En plus d’être une table étoilée au guide Michelin, avec une étoile à son actif, elle est aussi désignée étoile verte par celui-ci pour l’alliance de la gastronomie et d’une approche durable.
En cuisine, on retrouve une équipe investie et engagée pour un développement durable avec toujours le souci de l’impact environnemental que ce soit au niveau approvisionnement ou gestion des déchets et la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Voici donc la philosophie du Moulin de Léré, allier qualité et respect de la Nature pour séduire ses hôtes et faire partager leur engagement. A découvrir !

SEPTEMBRE 2021

Retours et commentaires du terrain

Le personnel du Royal, surtout au niveau de la restauration, a été mis au courant de notre baptême et a fait preuve d’intérêt pour notre association.
Nous tenons à remercier spécialement Eugénie des Fresques –  restaurant gastronomique étoilé du Royal – pour ses retours.
Le fait que le personnel est pu être sensibilisé,  par notre baptême et l’accès à notre site,  aux actions environnementales du Royal  remplit notre mission de partage, de valorisation de la ressource et de la Nature.
Ceci améliore le dialogue en interne comme en externe, l’attractivité, en impliquant toutes les parties prenantes.
Au-delà de la protection et de la sauvegarde environnementale, la re-dynamisation de la culture d’entreprise crée de la valeur qui se ressent à tous les niveaux de la structure, jusqu’au client.

AOUT 2021

Célébration du baptême de WA Vision !

Très bel événement, à l’Hôtel Royal d’Evian, au niveau du Pool bar privatisé pour l’occasion.

Au menu :
  • Présentation de l’association, échanges, tout en partage et engouement 
  • Champagne ainsi que de petits fours 
Le tout afin de fêter dignement ce baptême dans le respect de nos valeurs et en partageant cet Art de Vivre qui nous correspond.
Cette manifestation a été préparée en amont, depuis juillet avec des envois personnalisés des invitations à nos proches, amis pour la plupart.
Tous ont été ravis de la création de notre association et de notre projet. Les retours ont été excellents avec beaucoup de questions, d’échanges, de dynamisme.
La grande majorité n’a pas pu venir, car déjà en vacances ailleurs ou pour contraintes personnelles, mais tous nous ont demandé des retours de cette soirée et fait part de leurs regrets de n’avoir pu être présents.
Ceux présents, merci à eux, ont pu profiter du lieu, de la convivialité qui s’est dégagée lors de ces discussions  intimistes. D’ailleurs, les deux heures initialement prévues se sont transformées en trois heures pour le bonheur de tous.
Un très beau moment qui nous donne envie d’organiser, avec motivation et enthousiasme non dissimulés, notre soirée de gala du 29 décembre 2021 au Royal d’Evian !
  

JUILLET 2021
L’HOTEL ROYAL EVIAN DEVIENT NOTRE AMBASSADEUR
En Haute-Savoie, L’Hôtel Royal se dresse majestueusement face au Léman qu’il semble surplomber de toute sa grâce.
Palace cinq étoiles et table étoilée au guide Michelin (les Fresques, 1 étoile au guide), il offre un panorama grandiose sur les Alpes françaises et suisses dans un écrin de verdure au cœur d’un domaine privé de 19 hectares.
En plus de son superbe cadre, de son architecture et de son charme Belle Epoque allié au design et au confort modernes, L’hôtel  Royal est complètement partie prenante de la protection de la Nature et des animaux.
En effet, l’hôtel Royal est refuge LPO et accorde une importance à la préservation de la biodiversité et à la protection des ressources comme celle de l’eau. La présence d’une sublime mare où il fait bon se ressourcer en est l’exemple parfait.
Le potager de l’hôtel offre également des fruits et légumes sans aucun produit phytopharmaceutique de synthèse afin de tous nous protéger, la nature et les hommes.
Nous vous invitons vraiment à déambuler dans ce parc si accueillant, à profiter de ses hôtes, de cette mare, voire échanger avec les nombreux agents qui prennent soin avec tant d’ardeur de cet environnement qu’il nous faut préserver.

 

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